1er Jour

9:00 – 9:30

Accueil café au MoCA

9:30 – 10:30
Conférence plénière : Les langues d’outre-mer : de quel(s) droit(s) ?

Véronique BERTILE

Conférence plénière : Les langues d’outre-mer : de quel(s) droit(s) ?

En droit, les langues d’outre-mer sont appréhendées comme des « langues régionales » et des « langues de France ». Dans les faits, elles se trouvent néanmoins dans une situation différente : contrairement au constat selon lequel les langues autres que le français parlées sur le territoire hexagonal ont de moins en moins de locuteurs, certaines langues d’outre-mer sont très pratiquées. Elles sont souvent les langues maternelles des populations locales et elles sont même, pour certains locuteurs, les seules langues maîtrisées. Leur importance a été prise en compte dans les règles relatives au statut des territoires dans lesquels elles sont en usage. Mais ce cadre juridique ne permet pas aux locuteurs des langues d’outre-mer non seulement de préserver et valoriser leur langue mais plus fondamentalement encore d’exercer pleinement leurs droits.

Chaque conférence plénière dure 30 minutes, et est suivie de 30 minutes de discussion.

10:30 – 11:30
Atelier 1 : Patrimoine culturel immatériel

Malia TEREBO

Atelier 1 : Patrimoine culturel immatériel

Qu'est que le Patrimoine culturel immatériel (PCI) ?
Quelle place pour les langues dans le PCI ?
Comment mieux les prendre en compte, les protéger et les valoriser en tant que patrimoine ?

10:30 – 11:30
Atelier 2 : Audiovisuel

Fabrice THÉODOSE

Atelier 2 : Audiovisuel

Utilisation des langues vernaculaires dans les médias : diglossie et affirmation identitaire

État des lieux des différents territoires.
Le rapport diglossique existe-t-il dans les médias et si oui, comment le contrebalancer ?
Quels sont les outils de promotion des langues vernaculaires dans les médias ?
Quel est l’intérêt de les sauvegarder dans les médias et notamment « les 1ères ».

10:30 – 11:30
 Atelier 3 : Structures d’appui linguistique

Olivier FANDOS

Atelier 3 : Structures d’appui linguistique

Les structures d’appui linguistiques des Outre-mer face à deux enjeux majeurs : la professionnalisation des acteurs culturels et l’enseignement des langues à un public adulte
1. Quel statut et quelle formation pour les collecteurs-transcripteurs-traducteurs-valorisateurs du patrimoine oral des langues des Outre-mer ?
Dans l’ensemble des Outre-mer, différentes structures d’appui linguistiques ont été mises en place pour mener une politique linguistique à l’échelle du territoire, visant à la défense et la valorisation des langues locales. Le statut, les moyens et le rayon d’action de chaque structure varient selon les spécificités de chaque Outre-mer. En leur sein, des acteurs culturels collectent le patrimoine oral, transcrivent, archivent, traduisent, participent à l’équipement, à la valorisation et à la transmission des langues d’Outre-mer. Or, à ce jour, il n’existe ni métier dédié, ni corps spécifique, ni formation qui reconnaissent l’ensemble de leurs compétences transversales. Il devient urgent de réfléchir à de véritables dispositifs de formation, de professionnalisation et de reconnaissance de ces acteurs culturels essentiels.
2. Les cours de langues pour adultes, nouvelle priorité des structures d’appui linguistiques des Outre-mer ?
L’apprentissage des langues locales dans l’Outre-mer se fait principalement au sein de l’éducation nationale, à destination d’un public scolaire. Or de nouveaux besoins émergent dans les territoires. Ce sont aujourd’hui des adultes qui souhaitent apprendre ou réapprendre les langues des Outre-mer (pour des raisons professionnelles, amicales, familiales). Des organismes de formation continue privés seraient en mesure de se positionner. Mais n’est-ce pas plutôt aux acteurs publics que sont les structures d’appui linguistiques des Outre-mer de se saisir de cet enjeu ? Car, au-delà de l’apprentissage de la langue elle-même, les cours pour adultes participent à une meilleure intégration et cohésion sociale dans les Outre-mer.

10:30 – 11:30
Atelier 4 : Pédagogies plurilingues (retours d’expériences)

Ernest MARCHAL

Atelier 4 : Pédagogies plurilingues (retours d’expériences)

Enseigner les langues et les cultures locales dans un contexte plurilingue

Quelle est la place de l’enseignement des langues et des cultures locales à l’École ? Comment peut-on affirmer cet enseignement ? Faut-il le repenser ?

Comment prendre en compte les langues des élèves dans un contexte plurilingue ? Comment favoriser un accueil bienveillant pour tous les élèves ?

Articuler ou faire coexister l’enseignement des langues locales, de la langue française, des langues vivantes étrangères : quel intérêt ?

11:30 – 12:00

Pause

12:00 – 12:30

Restitution des ateliers en plénière

12:30 – 14:00

Déjeuner

14:00 – 15:00
Conférence plénière : Littératures et créolisations

Carpanin MARIMOUTOU

Conférence plénière : Littératures et créolisations

Cette conférence est remplacée par une présentation des résultats des sondages sur les usages de la langue créole menés par SAGIS pour Lofis la lang kréol La Rényon, par Philippe FABING et Axel GAUVIN.

Lofis la lang kréol La Rényon a fait réaliser deux enquêtes sur la langue créole à La Réunion, entre 2007 et 2009. Avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de La Réunion, Lofis a souhaité actualiser certaines des données alors recueillies. Cette actualisation a été confiée à SAGIS. 503 personnes ont été interrogées du 25 mars au 13 avril 2021, avec une durée moyenne d’interview de l’ordre de 35 minutes.

15:00 – 16:00

Atelier 5 : Formation des enseignants

Formation des enseignants

Comment rendre plus attractives les différentes filières de formation à enseigner les/en langues de nos territoires ?

De quelle manière pourrait-on affirmer ou inventer un cadre commun où langues locales et français trouveraient leur place, chacune à leur manière ?

15:00 – 16:00
Atelier 6 : Édition et multilinguisme

Marie Jo LO THONG

Atelier 6 : Édition et multilinguisme

Édition et multilinguisme en territoires ultramarins : rêves, réalités, résistances er résiliences

Écrire, éditer, diffuser, valoriser et vivre des métiers du livre en territoire ultramarin : quelles politiques publiques ?

Les éditions locales, bilingues/multilingues : quelles publications, quels lectorats, quels marchés ? 

La création-diffusion-distribution hors territoires ultramarins : la coopération, l’export, la traduction, traduire et créer en langues locales, langue française, autres langues ? Organisations et réseaux ?

Le développement du numérique ? La pluralité des usages, les formats, les adaptations du lire-voir-entendre-interagir, les nouveaux entrants, la professionnalisation de la filière et l’ingénierie de projets.

15:00 – 16:00
Atelier 7 : Spectacle vivant

Bernard LAGIER

Atelier 7 : Spectacle vivant

Comment inciter le développement de la production et de la diffusion du spectacle vivant en langues régionales ?

Comment encourager l'écriture de textes en langues régionales ?

Quelles sont les difficultés rencontrées dans la production de spectacles vivants en langues régionales ?

Comment mieux diffuser le spectacle vivant en langues régionales hors de leurs frontières ?

Le surtitrage français des œuvres en langues régionales, facteur bloquant de la diffusion ?

15:00 – 16:00
Atelier 8 : Santé publique et soins de santé

Njeri Lucy BRANDON

Atelier 8 : Santé publique et soins de santé

Santé publique et accès aux soins des populations dans une société multilingue

S’orienter dans le système de soins, s’approprier des messages  de prévention, communiquer avec son médecin ou demander  ses droits de protection sociale demeurent une difficulté pour une grande partie de la population, surtout quand on ne maîtrise pas le français. Pour les acteurs de santé la question de l’efficacité de sa communication avec l’usager, lorsqu’on n’a pas de langue en commun, est primordiale. Dans une société où l’accès et la maîtrise de l’information sont essentiels, la littératie, c’est-à-dire la capacité des individus à comprendre et à utiliser l’information pour être autonome et pour faire des choix éclairés, constitue un véritable enjeu de santé publique et de citoyenneté. Quels rôle et place des langues régionales pour améliorer l'accès aux soins et à l'information?

16:00 – 16:30

Pause

16:30 – 17:00

Restitution des ateliers en plénière

17:00 – 18:00
Conférence plénière : Multilinguisme des territoires, plurilinguisme des citoyens, monolinguisme des institutions ? Le cas de la Guyane

Isabelle LEGLISE

Conférence plénière : Multilinguisme des territoires, plurilinguisme des citoyens, monolinguisme des institutions ? Le cas de la Guyane

Si tous les territoires ultramarins présentent une grande diversité linguistique – 54 des 75 langues de France étant issues des Outre-mer, la Guyane est, sans doute plus que d’autres, l’illustration même d’un territoire fortement multilingue. Généralement pensée comme une mosaïque de communautés linguistiques et culturelles juxtaposées issues de mouvements de peuplement liés à l’histoire coloniale, à l’esclavage, au bagne ou aux migrations économiques ou politiques plus récentes, la Guyane contemporaine offre cependant de multiples facettes : des reconfigurations sociales et urbaines importantes, une population jeune et démographiquement très dynamique, une part importante de migrants venant de pays proches dans un contexte de mobilités transnationales traditionnelles, en même temps que des problèmes d’accès à l’eau, à l’électricité et aux services de l’Etat par exemple pour des villages isolés ou pour des personnes n’ayant pour certaines jamais été scolarisées en français.

 

Si la population guyanaise est souvent plurilingue, mêlant différentes langues au sein de leurs communications quotidiennes, la plupart des jeunes enfants ne parlent pas français avant d’être scolarisés. Alors que le français joue le rôle de gate keeper pour l’accès à l’emploi tertiaire qui représente 8 emplois formels sur 10, il n’a qu’une place congrue dans de nombreuses situations : on peut travailler ou avoir des échanges commerciaux en s’exprimant uniquement dans un créole à base anglaise ou en portugais du Brésil, par exemple. Une partie importante de la population peut ainsi avoir un degré de connaissance du français assez limité. Un problème important d’accès aux droits de la population en découle : accès à l’éducation, à la santé, à la justice et aux services publics en général qui s’adressent généralement en français à leurs administrés.

Chaque conférence plénière dure 30 minutes, et est suivie de 30 minutes de discussion.

20.00 – 22.00

Soirée culturelle au Téat Champ Fleuri

Cocktail dînatoire, suivi de « Maloya » de Sergio Grondin

2ème Jour

9:00 – 9:30

Accueil café à la Cité des Arts

9:30 – 10:30
Conférence plénière : Du combat pour la reconnaissance des langues kanak à la co-officialité de deux langues d’enseignement en Nouvelle-Calédonie

Solange PONIDJA

Conférence plénière : Du combat pour la reconnaissance des langues kanak à la co-officialité de deux langues d’enseignement en Nouvelle-Calédonie

Chaque conférence plénière dure 30 minutes, et est suivie de 30 minutes de discussion.

10:30 – 11:30

Atelier 9 : Éducation plurilingue : points de vue des élèves et des parents

10:30 – 11:30
Atelier 10 : Outils numériques (recherche, enseignement, création)

Zephrine ROYER

Atelier 10 : Outils numériques (recherche, enseignement, création)

Outils numériques – recherche, enseignement, création

Enjeux et défis de la présence des langues régionales dans les espaces numériques
Outils numériques, contexte local et représentativité : comment augmenter la visibilité des langues régionales dans le monde virtuel ?
Recherche scientifique et création cinématographique : quel apport dans la préservation et promotion des langues régionales ?

10.30 – 11.30
Atelier 11 : Politiques environnementales et savoirs autochtones

Jocelyn THÉRÈSE

Atelier 11 : Politiques environnementales et savoirs autochtones

Existe-t-il des exemples vertueux d'une intégration des savoirs dits traditionnels dans les politiques environnementales publiques actuelles, encore souvent dominées par le paradigme du développement ?

Si l'exemple du rahui en Polynésie française (régulation coutumière des espaces qui permet de limiter l'accès aux ressources halieutiques notamment) est particulièrement intéressant, il semble relativement isolé au sein des Outre-mer. Quels seraient les cas comparables dans les autres territoires ? Quelles en sont les limites ? Comment permettre la mise en place de politiques publiques informées par les savoirs autochtones, lesquels sont adossés à la pratique des langues ultramarines, pour le bénéfice des populations comme de leur environnement ? Le questionnement peut se poser à différents niveaux de gouvernance : international (programme des Nations-Unies pour l'environnement - PNUE, cas de l’Amazonie), national (Stratégie nationale pour la biodiversité) et local.

10:30 – 11:30
Atelier 12 : Autour du film « Unti, les origines » de Christophe Yanuwana Pierre

Christophe Yanuwana PIERRE

Atelier 12 : Autour du film « Unti, les origines » de Christophe Yanuwana Pierre

11:30 – 12:00

Pause

12:00 – 12:30

Restitution des ateliers en plénière

12:30 – 14:00

Déjeuner

14:00 – 15:00
Conférence plénière : Les langues en Polynésie française : la quête d’un nouvel équilibre

Mirose PAIA

Conférence plénière : Les langues en Polynésie française : la quête d’un nouvel équilibre

Après une présentation du contexte sociolinguistique contemporain de la Polynésie française, où le français domine désormais le tahitien, lequel domine à son tour les autres langues polynésiennes, notre communication abordera les actions engagées dans la société, à l’école et à l’université qui visent à redynamiser la transmission des langues polynésiennes dans leur diversité, en gestion coordonnée avec le français. Ce projet sociétal bilingue fait localement largement consensus dans une société en quête de nouveaux équilibres économiques et culturels après les bouleversements des années « nucléaires ».

Chaque conférence plénière dure 30 minutes, et est suivie de 30 minutes de discussion.

15.00 – 16.00
Atelier 13 : Justice

Bastwya ALI

Atelier 13 : Justice

15.00 – 16.00
Atelier 14 : Services administratifs

Jean-Paul FEREIRA

Atelier 14 : Services administratifs

15.00 – 16.00
Atelier 15 : Attractivité des territoires, vie économique, circulations et insertions régionales

Roland-Pascal RATENAN

Atelier 15 : Attractivité des territoires, vie économique, circulations et insertions régionales

Attractivité des territoires

Une richesse pour développer son territoire : Etat des lieux des différents territoires.

Histoire, langue, culture : Comment s’appuyer sur la ressource "Outre-mer" pour développer l’attractivité territoriale

Quels sont les politiques transversales autour des langues des Outre-mer menées par les collectivités territoriales ?

Vie économique

Où retrouve t-on les langues des Outre-mer dans la vie économique ?

Sont-elles vraiment un atout dans certains secteurs ?

Comment en faire un levier dans le développement économique ?

Quels sont les outils de promotion ?

Quand le digital s'en mêle ! Entre marketing et revendication identitaire !

Circulation et insertions régionales

Quels sont les flux d'échanges permis par les langues de Outre-mer ?

Rapprochement des territoires : Contexte Caribbéen / Contexte Océan Indien / Contexte Pacifique

 

15.00 – 16.00
Atelier 16 : Autour du film « Monchoachi, la parole sovaj » d’Arlette Pacquit

Arlette PACQUIT

Atelier 16 : Autour du film « Monchoachi, la parole sovaj » d’Arlette Pacquit

Les savoirs et potentialités des langues matricielles autour du film Monchoachi, la parole sovaj d’Arlette Pacquit

La langue créole pour faire face au monde actuel

L’imaginaire des langues et des langages cinématographiques

16:00 – 16:30

Pause

16:30 – 17:00

Restitution des ateliers en plénière

17:00 – 18:00
Conférence plénière : Hector Poullet, pédagogue créole et pionnier de la lexicographie guadeloupéenne

Lambert-Félix PRUDENT

Conférence plénière : Hector Poullet, pédagogue créole et pionnier de la lexicographie guadeloupéenne

Chaque conférence plénière dure 30 minutes, et est suivie de 30 minutes de discussion.

20.00 – 22.00

Soirée culturelle au CDNOI

Cocktail dînatoire avec DJ Eugène de Belleville, suivi de « Cours d’initiation aux Outre-Mer(s) de la France », par Sully Andoche et Francky Lauret, mise en scène : Luc Rosello assisté de Manon Allouch

3ème Jour

9:00 – 9:30

Accueil café au Musée Stella Matutina

09:30 – 11.30

Matinée de synthèse des travaux et discussion

12:30 – 14:30

Déjeuner à la Marmite, restaurant traditionnel créole

(pour les délégations extérieures)

15:00 – 17:00

Visite du Conservatoire botanique national de Mascarin, Saint Leu

(pour les délégations extérieures)

18:00 – 22:00

Soirée de clôture au Téat Plein Air

Restitution de la matinée de synthèse par Paul de Sinety, Délégué général à la langue française et aux langues de France, Ministère de la Culture

 

Programmation artistique

L-Had (Mayotte)

Ann O'aro (La Réunion)

Resh (Nouvelle-Calédonie)

Danyèl Waro (La Réunion)

 

Cocktail dînatoire

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